Comment prendre confiance en soi?

Les origines du manque de confiance en soi et les pistes de travail

6/27/20237 min read

1-Pourquoi certaines personnes semblent avoir plus de confiance en elles que d'autres?

Alors déjà, qu'est ce que veut dire, avoir confiance en soi? En fait on n'a pas juste confiance en soi: on connaît ses ressources et on a aussi confiance dans son engagement dans la vie. En effet, la confiance en soi comme être isolé ne veut pas dire grand chose car on est en confiance ou pas, au contact d'autres personnes dans son environnement. C'est sa manière de se diriger dans le monde qui est confiante. Cette manière d'être reflète la façon dont on perçoit le monde: est ce qu'il m'est hostile, dangereux, peu soutenant ou au contraire, engageant et joyeux?

Cette perception du monde se forge déjà tout petit dans les relations avec la figure d'attachement principale qui est souvent la mère mais qui peut être aussi le père ou tout autre personne qui a pris soin de l'enfant tout petit. A son contact, le bébé va développer un des 3 styles d'attachement qui ont été étudiées par John Bowlby, psychiatre et psychanalyste britannique: l'attachement sécure, l'attachement insécure évitant et l'attachement insécure ambivalent. Pour avoir plus d'informations sur ces 3 styles d'attachement et leurs répercussions sur la formation de nos relations futures, vous pouvez lire mon article "pourquoi je m'emprisonne dans une relation toxique" en cliquant sur ce lien.

Les personnes qui ont développé un attachement sécure avec leur figure d'attachement principale, c'est à dire qui se sont nourris à son contact, d'une relation fluide et ajustée, seront conscients de leur valeur. Ils vont aller chercher ce dont ils ont besoin dans leur environnement et ont intégré que les autres vont leur apporter du bon dans la vie. Ces personnes, même si elles essuient un refus ou un rejet, sont plus à même de s'en remettre rapidement. Ce sont des personnes qui ont confiance en elles et dans ce que la vie peut leur apporter.

Les personnes appartenant aux deux autres groupes, l'attachement insécure évitant et ambivalent, sont moins confiants face à leur environnement. Les personnes ayant un attachement insécure évitant ont appris à ne compter que sur eux-mêmes, ils considèrent que les autres ne sont pas fiables. Et dans l'attachement insécure ambivalent, les personnes considèrent qu'elles ne sont pas assez bien pour être aimées par les autres personnes. Dans ces deux cas, l'environnement peut être source de rejet ou de défiance et on peut aisément comprendre qu'avoir confiance en soi dans un environnement qui paraît hostile peut s'avérer compliqué.

Il arrive aussi souvent que les personnes qui manquent de confiance en elles soient très sévères sur elles-mêmes. Le moindre faux pas est jugé par un juge intérieur sévère. Mais on peut se demander ce qu'est un faux pas? Dire une information erronée devant un groupe? Porter des vêtements froissés, pas coordonnées? Hésiter, avoir l'air emprunté? Déjà, on peut se demander d'où viennent ces croyances? Qui vous a fait sentir que donner une information erronée était mal, que de porter des vêtements de différentes couleurs ne se faisait pas? Est ce que quelqu'un vous a fait sentir que votre manière d'être au monde n'était pas la bonne? A qui appartient cet œil sévère que vous avez intégré?

Ces jugements sévères sur elle-même conduit souvent la personne à sentir que sa manière de se comporter, son essence, ses petits travers peuvent être source de rejet et donc dangereux pour elle-même. Il est également difficile, dans ces conditions, d'avoir confiance en soi si on porte un œil constamment critique sur sa personne. On est dans ce cas plus axé sur la censure de sa propre personne que d'aller vers l'autre, avec confiance, pour lui montrer toute sa richesse et sa singularité. Gardez en tête que si la personne en face vous évite, c'est peut-être plus parce que vous vous fermez pour ne pas être découvert qu'à cause de vos singularités qui à vos yeux sont dangereuses et qui aux yeux des autres, peuvent être charmantes et même attirantes.

Comment prendre confiance en soi?

Vous êtes nombreux à vous poser la question. Comment gagner en confiance en soi, en assurance? Comment être à l'aise avec soi-même? Il nous est tous arrivés de ne pas savoir où se mettre dans une soirée, une réunion de travail et d'attendre seul dans un coin avec un verre à la main ou une cigarette pour garder une certaine contenance. Les autres ayant toujours l'air plus à l'aise dans un groupe ou en société. Mais alors, qu'est ce qui fait que certaines personnes ont l'air d'être à l'aise quelles que soient les circonstances et d'autres, malgré leur volonté, ont toujours l'impression de ne pas être à la hauteur de la situation et ont du mal à se faire confiance. Et comment améliorer cette confiance en soi?

SOMMAIRE

1-Pourquoi certaines personnes semblent avoir plus de confiance en elles que d'autres?

2-Comment améliorer sa confiance en soi?

2-Comment améliorer sa confiance en soi?

Vous pouvez vous dire que les personnes autour de vous ont peu ou pas conscience de vos hésitations et de vos tergiversations mentales. Chacun est préoccupé, en premier, par lui-même et par l'envie d'être aimé et accepté et n'a pas les yeux rivés sur l'autre en attendant qu'il se casse la figure. Quand on manque de confiance en soi et dans les autres, on a tendance à énormément peser toutes les situations, à évaluer les risques pour soi. On anticipe beaucoup ce qui va se produire. Toutes les personnes, à moins d'avoir un profil narcissique ou peu empathique, ont les mêmes interrogations à des degrés divers. Chaque personne se demande si ses habits sont assez chics, cools ou si elle s'est bien fait comprendre dans une discussion. Et de plus, autant, on va avoir tendance à considérer les "erreurs" des autres de manière bienveillante, autant on peut se révéler un juge impitoyable pour soi-même. La prochaine fois que vous vous jugez pour une raison ou pour une autre, demandez vous, comment vous auriez jugé une personne qui aurait agi ainsi? Sûrement de manière moins dure...

Et justement, attention aux personnes qui vont pointer du doigt ce qui les dérange prétendument chez vous, un pantalon un peu grand, une coupe de cheveux pas à la mode ou un vêtement flashy. Certaines personnes ont un radar pour détecter les insécurités des autres et s'en nourrir. Elles peuvent, même, sous couvert d'un compliment, le retourner en critique: "j'adore ton pantalon, dommage qu'il soit un peu grand". Ce genre de phrases peut fait perdre de la confiance en soi et donner l'envie de se terrer dans un trou de souris. Gardez en tête que l'opinion de cette personne n'est que son opinion et non pas une vérité absolue et que votre avis vaut autant que le sien. Regardez de plus près les interactions avec cette personne la prochaine fois: est ce que cette personne est coutumière de ce genre de remarques? Dans ce cas, il est peut-être temps que vous preniez vos distances avec cette personne qui, vraisemblablement, vous tire vers le bas pour se rehausser. Côtoyer ce genre de personnes est le meilleur moyen de faire chuter sa confiance en soi et dans les autres.

La mentalisation excessive est également un frein à la confiance en soi. Faire un sport comme la boxe, la natation, la danse ou une activité comme le théâtre, la poterie, la couture reconnecte au corps. Cela permet d'être dans la sensation corporelle et de mettre de coté, pour un temps, son cerveau et ses interrogations. On ne fait qu'un avec ce qui se passe dans l'ici et maintenant et être en contact avec son corps permet de travailler sa confiance en soi. Ce qui compte évidemment ici, c'est d'être dans les sensations corporelles et l'écoute de son corps et non pas dans la recherche de performances.

Dans le travail thérapeutique, j'encourage mes clients à se reconnecter à leur corps et à leurs sensations. Ce travail est primordial pour qu'ils se reconnectent à leur désir et donc à leur élan de vie. Quand ils sont plus en contact avec ce qu'ils désirent, ils donnent beaucoup moins de poids à ce qui se passe autour d'eux et peuvent, ainsi, naviguer plus aisément dans leur environnement sans se poser mille questions. Je pratique avec eux de petites expérimentations sur la respiration, l'ancrage, leurs sensations quand ils se déplacent. Ce travail donne accès aux émotions et aux blocages émotionnels qui se sont formés et qui bloquent cette énergie vitale. Si vous souhaitez en savoir plus sur les blocages émotionnels, vous pouvez lire mon article "pourquoi je répète toujours les mêmes situations bloquantes" en cliquant ici.

Dans ma pratique, la relation est clé dans le travail thérapeutique. Mon client va pouvoir expérimenter ce qu'il n'ose pas expérimenter à l'extérieur pour reprendre confiance en lui: mon soutien psychologique, physique, se permettre de dire ce qu'il a sur le cœur à une personne que l'on fait venir imaginairement dans le cabinet, travailler avec son imaginaire sur des scénarios qu'il vit à l'extérieur pour ouvrir d'autres manières d'être. Je vais de mon côté lui donner mon ressenti: "Je pourrais sentir du figement entre nous". "Quand vous me dites cela, je pourrais sentir une boule au ventre et avoir envie de m'absenter". "Est ce que c'est ce que vous vivez?" "Qu'est ce que mes paroles font naître comme sensation chez vous?". En explorant différentes pistes, on va au cœur de ce qui fait blocage dans le contact, on éprouve les sensations, les émotions. Ce qui faisait si peur hier, peut s'éprouver doucement dans la sécurité du cabinet thérapeutique. Et petit à petit, combiné au travail sur les ressources intérieures corporelles, la personne peut reprendre confiance en elle et aller de l'avant de manière plus ajustée et alignée avec sa vie d'adulte.

Si vous souhaitez me contacter pour avoir plus d'informations à mon sujet et sur ma pratique ou prendre rendez-vous pour me consulter, vous pouvez le faire en cliquant sur ce lien

Belle jeune femme avec des tâches de rousseur
Belle jeune femme avec des tâches de rousseur